La maltraitance des aînés

Les personnes atteintes de l’Alzheimer ou d’une maladie apparentée sont vulnérables aux mauvais traitements à la maison ou dans un établissement. Des étrangers pourraient également profiter de leur déficience cognitive pour les exploiter.

Senior man being mistreated.

Aperçu

Souvent, les cas de mauvais traitement pourraient être évités grâce à un soutien adéquat, à la formation, à la supervision et à la protection de la loi.

Selon la recherche, la maltraitance touche entre 4% à 10% des personnes âgées au Canada. Seulement un cas sur cinq est signalé à quelqu’un en mesure d’aider.

La maltraitance touche entre 5,4% et 11,9% des personnes âgées atteintes de l’Alzheimer ou d’une maladie apparentée.

Les personnes atteintes de l’Alzheimer ou d’une maladie apparentée risquent encore plus d’être victimes de diverses formes de violence (verbale, physique, financière et psychologique, ou encore de négligence) en raison de leur déficience cognitive, de la perte de leur capacité, des difficultés de communication et de leur dépendance accrue envers leurs aidants.

La personne aidée peut également maltraiter l’aidant ou d’autres personnes de son entourage en raison de longues habitudes de vie ou du trouble neurocognitif qui l’affecte.

Le type de mauvais traitement envers les aînés le plus répandu

« L'exploitation financière est la forme la plus répandue de mauvais traitement envers les aînés au Canada indique le site Web du gouvernement du Canada. Elle peut survenir à tout moment, mais elle commence souvent après un problème de santé ou le décès d'un conjoint, d'un partenaire ou d'un ami proche. Les personnes seules ou en mauvaise santé sont plus vulnérables. »

Simultanément, « l'exploitation financière peut être difficile à déceler. Il s'agit souvent de gestes répétés sur de longues périodes plutôt que d'un événement isolé », indique également le site Web du gouvernement du Canada.

La page d’information pour les aînés au sujet de l’exploitation financière du gouvernement du Canada la définit comme « l'utilisation illégale ou non autorisée des ressources financières ou des biens d'une autre personne, notamment en exerçant de la pression sur cette personne pour obtenir son argent ou ses biens. »

Pour plus de conseils concernant ce sujet particulier, consultez la page Web du gouvernement du Canada, «Ce que tous les Canadiens âgés devraient savoir au sujet de l'exploitation financière. »

Réagir face à une situation de maltraitance

Dans les établissements et les agences

Les établissements et les agences doivent disposer d’un protocole en matière de mauvais traitements. Si vous soupçonnez un cas de maltraitance, prenez immédiatement les mesures nécessaires.

Mauvais traitements infligés par les aidants

Au fil de la progression du trouble neurocognitif, le rôle de l’aidant devient de plus en plus pénible et stressant.

Facteurs de risques de maltraitance par les aidants

  • Manque de connaissances sur les troubles neurocognitifs. Les changements de comportement, fréquents chez les personnes atteintes de trouble neurocognitif, sont particulièrement mal compris et causent un sentiment d’accablement, de douleur et de grande détresse chez l’aidant3.
  • L’incapacité de faire face aux niveaux élevés de stress. Le niveau de stress des aidants d’une personne atteinte de l’Alzheimer ou d’une maladie apparentée est cinq fois plus élevé que pour les aidants d’une personne atteinte d’un autre type de maladie.
  • Ne pas disposer de stratégies de rechange pour affronter les difficultés propres à ces maladies (par exemple les changements de comportement).
  • La dépression, un problème fréquent chez les aidants.
  • Le manque de services appropriés de conseil et de soutien.
  • La perception de l’aidant sur son travail, à savoir que de s’occuper d’une personne âgée est pénible et n’offre aucune récompense psychologique.

Mauvais traitements infligés par la personne atteinte d’un trouble neurocognitif

Les facteurs de risque de maltraitance envers l’aidant :

  • L’intensité de la maladie ou le stade atteint
  • Les modifications de l’humeur ou du comportement associées au trouble neurocognitif de la personne. 
  • Même les personnes qui n’ont jamais été agressives peuvent le devenir sans le vouloir
  • Les propres tendances de la personne à recourir à la violence verbale ou physique

Plusieurs facteurs de risques peuvent affecter la personne atteinte et les aidants

  • Le stress des soins et les troubles de santé mentale et physique peuvent affecter la capacité à faire face à la situation, aussi bien pour les personnes atteintes que pour les aidants
  • Consommation abusive d’alcools ou d’autres drogues
  • Isolement social
  • La personne a déjà été violente ou a fait l’expérience de la violence
  • Antécédents de violence à la maison

Dans beaucoup de cas, la violence, les mauvais traitements et la négligence envers les personnes âgées sont involontaires.

Poussés au-delà de leurs limites, les aidants et les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif peuvent adopter, sans le vouloir, un comportement abusif, et les aidants négliger ou ignorer les besoins de la personne dont ils prennent soin.

Une meilleure compréhension des troubles neurocognitifs et de leurs conséquences serait utile. Il faut également s’assurer que les aidants puissent profiter de moments de répit. Si vous avez de la difficulté à composer avec le stress relié à votre situation d’aidant, il est important d’aller chercher le soutien dont vous avez besoin, un conseiller, un guide spirituel, ou quelqu’un de la Société Alzheimer.

Faire attention à la sécurité

La maladie peut affecter les habiletés physiques et l’acuité mentale d’une personne. Renseignez-vous sur les manières de vous protéger ou de protéger un membre de votre famille atteint de de troubles neurocognitifs.

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Younger woman embraces older woman

Les comportements réactifs

Les troubles neurocognitifs peuvent entraîner des changements de comportement frustrants et bouleversants tant pour la personne atteinte que pour son entourage.

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Older man walking with cane while a younger woman holds his arm

Réduire le stress de l’aidant·e

En tant qu’aidant·e, il vous faut prendre soin de vous. Vous êtes la personne la plus importante dans la vie d’une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer ou un autre trouble neurocognitif. Vous pouvez prendre certaines mesures afin de préserver votre santé et votre bien-être.

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Senior woman thinking with some concern.