Les troubles neurocognitifs au Canada en chiffres

D’ici 2030, les chercheurs projettent qu’environ 1 million de personnes au Canada vivront avec la maladie d’Alzheimer ou un autre trouble neurocognitif. Et ils prévoient que d’ici 2050, plus de 1,7 million de personnes au Canada vivront avec l’une ou l’autre de ces maladies.

A grid of dozens of different portraits of people

Les troubles neurocognitifs constituent des enjeux importants et complexes. Des données dignes de foi sur ces maladies au Canada sont donc cruciales.

Les statistiques qui figurent sur cette page sont celles les plus à jour disponibles. La plupart proviennent de l’Étude marquante de 2022 de la Société Alzheimer.

Nous actualisons ces chiffres à mesure de la parution de nouveaux rapports et études.

    Faits de base sur les troubles neurocognitifs

    • Plus de 25 maladies et problèmes de santé différents peuvent provoquer les troubles neurocognitifs.
    • La maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de trouble neurocognitif.
    • Les maladies cérébrovasculaires, les dégénérescences fronto-temporales et la maladie à corps de Lewy sont les autres types principaux.
    • Plusieurs maladies ou affections peuvent affecter simultanément le cerveau et entraîner ce qu’on appelle des « troubles neurocognitifs mixtes ». Ce type est également répandu.
    • Dans le monde et au Canada, il n’y a toujours pas de remède pour la plupart des troubles neurocognitifs.

    Prévisions canadiennes sur les troubles neurocognitifs

    • Plus de 600 000 personnes vivent avec un trouble neurocognitif au Canada.
    • Chaque jour, plus de 350 personnes au Canada développent un trouble neurocognitif. Cela représente plus de 15 personnes par heure.
    • D’ici 2030, près de 1 million de personnes au Canada pourraient vivre avec un trouble neurocognitif. D’ici 2030, cela représenterait 187 000 nouveaux cas par an, soit 512 cas par jour et 21 cas chaque heure.
    • D’ici 2030, le Canada pourrait connaître une augmentation de 51 % du nombre de cas de troubles neurocognitifs par an (par rapport à 2020).
    • D’ici 2030, le nombre de personnes au Canada vivant avec un trouble neurocognitif pourrait augmenter de 65 % par rapport à 2020 (597 300 —> 990 600).
    • Dans les années 2040, plus de 20 000 Canadiens développeront un trouble neurocognitif chaque mois.
    • D’ici 2050, plus de 1,7 million de personnes au Canada pourraient vivre avec un trouble neurocognitif.
    • Cela signifie que d’ici 2050, 685 personnes pourraient recevoir un diagnostic chaque jour, ou 29 chaque heure.
    • 6,3 millions de personnes au Canada développeront et vivront avec un trouble neurocognitif et/ou en mourront entre 2020 et 2050.

    La prestation de soins et les troubles neurocognitifs au Canada

    • Les partenaires de soins des aînés vivant avec un trouble neurocognitif fournissent en moyenne 26 heures de soins par semaine. Pour les aînés ayant d’autres problèmes de santé, ce sont 17 heures par semaine. (Source : Institut canadien d’information sur la santé)
    • Chaque année, les proches de personnes vivant avec un trouble neurocognitif prodiguent plus de 470 millions d’heures de soins. Cela équivaut à plus de 235 000 emplois à temps plein.
    • Les soins prodigués par les proches en 2022 se montaient à plus de 7,3 G$.
    • D’ici 2050, le Canada comptera plus d’un million de partenaires de soins de personnes vivant avec un trouble neurocognitif. Les soins qu’ils prodigueront équivaudront à plus de 1,4 milliard d’heures par an, ou 690 000 emplois à temps plein.
    • Le nombre de partenaires de soins pourrait tripler (augmentation de 188 %) sur une période de 30 ans. (2020 à 2050)
    • 45 % des proches aidants des aînés vivant avec un trouble neurocognitif présentent des symptômes de détresse. Le taux de détresse des proches aidants des aînés ayant un autre problème de santé est presque la moitié de cela (26 %). (Source : Institut canadien d’information sur la santé)

    Comment les troubles neurocognitifs et les soins impactent-ils les différentes tranches d’âge et les groupes

    • En 2020, 8,4 % des Canadiens de plus de 65 ans avaient une forme ou l’autre de trouble neurocognitif.
    • D’ici 2050, le pourcentage de Canadiens de plus de 65 ans vivant avec un trouble neurocognitif pourrait se monter à 13,2 %.
    • En 2020, 61,8 % des personnes vivant avec un trouble neurocognitif au Canada étaient des femmes. Cet écart entre les sexes devrait se creuser pour atteindre 63,1 % en 2050. (Aucune donnée actuellement disponible pour les personnes intersexuées.)
    • La plupart des proches aidants en 2020 (44 %) étaient âgés de 45 à 65 ans.
    • Environ 30 % des personnes fournissant des soins liés aux troubles neurocognitifs au Canada sont âgées de moins de 35 ans.

    Taux et prévisions concernant les troubles neurocognitifs : différences régionales

    • L’Ontario, le Québec, la Colombie-Britannique et l’Alberta connaîtront les plus fortes augmentations du nombre de cas de troubles neurocognitifs d’ici 2050. Cela s’explique par le fait que ces provinces se développent rapidement et sont plus jeunes.
    • L’Ontario connaîtra une augmentation de 202 % des cas de trouble neurocognitif entre 2020 et 2050. L’Ontario connaîtra le plus grand nombre de nouveaux cas d’ici 2050. Cela comprendra 1,5 million de nouveaux cas de maladie d’Alzheimer; 680 000 nouveaux cas de maladies cérébrovasculaires; et 780 000 nouveaux cas d’autres types de troubles neurocognitifs.
    • L’Alberta connaîtra une augmentation de 286 % entre 2020 et 2050.
    • Pour la Colombie-Britannique, cette augmentation se montera à 218 %.
    • Le Québec connaîtra la deuxième plus forte augmentation du nombre de personnes vivant avec un trouble neurocognitif (147 000 en 2020, contre 360 200 en 2050). Mais le Québec sera en dessous de la moyenne nationale en pourcentage d’augmentation. (Québec : augmentation de 145 % de 2020 à 2050; Canada : 187 %)
    • En moyenne, les provinces de l’Atlantique ont des populations plus âgées. Mais la croissance démographique plus lente de ces provinces limite le taux d’évolution des troubles neurocognitifs. Pourtant, de 2020 à 2050, on prévoit :
      • Nouveau-Brunswick : augmentation de 89 %
      • Île-du-Prince-Édouard : augmentation de 138 %
      • Nouvelle-Écosse : augmentation de 87 %
      • Terre-Neuve-et-Labrador : augmentation de 73 %

    L’espoir de changer l’avenir 

    • 40 % des cas de troubles neurocognitifs dans le monde pourraient être évitables. Un rapport de 2020 de la Commission Lancet a révélé que 12 facteurs de risque variables pourraient expliquer ces 40 %.
    • Repousser l’apparition des troubles neurocognitifs d’un an permettrait d’éviter près de 500 000 cas d’ici 2050.
    • Retarder l’apparition des troubles neurocognitifs de 10 ans pourrait permettre d’éviter plus de 4 millions de cas au Canada d’ici 2050.
    • Un retard de 10 ans dans l’apparition des troubles neurocognitifs pourrait également réduire la demande de soins de près d’un milliard d’heures par an.

    Comment agir maintenant

    • Chacun peut consulter nos 12 mesures à adopter pour améliorer sa santé cérébrale sur alzheimer.ca/12mesures et savoir comment réduire son risque.
    • Les communautés, les agences de santé publique et les gouvernements peuvent créer des soutiens plus solides pour aider chacun à réduire son risque. Découvrez les soutiens nécessaires sur alzheimer.ca/recommandations-marquante.

    À propos de cette page

    • Sauf indication contraire, la plupart des données sur cette page proviennent du rapport Les troubles neurocognitifs au Canada: Quelle direction à l'avenir? 
    • Ce rapport a été rédigé et conceptualisé par le Dr Joshua Armstrong, chercheur scientifique à la Société Alzheimer du Canada.
    • Cette page Web a été mise à jour pour la dernière fois le 31 octobre 2023.
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