Désorientation spatio-temporelle
Les symptômes de désorientation spatio-temporelle associés aux troubles neurocognitifs exposent les personnes atteintes au risque de se perdre si elles sortent de la maison sans surveillance.
Aperçu
En soi, la marche n'est pas dangereuse dans un environnement sécuritaire et peut offrir un moyen simple de faire de l'exercice et d’améliorer sa santé. Mais si la personne marche ou bouge plus que d'habitude, cela peut signifier qu'elle ressent de la douleur ou qu'elle a besoin de quelque chose.
Remarque : En raison de la connotation négative des mots « errer » et « déambuler », nous préférons utiliser « marcher » ou « se promener ».
Causes possibles
- Altérations cérébrales affectant la capacité de la personne à reconnaître son environnement physique et à retrouver son chemin.
- Perte de vision ou altérations de la perception.
- Douleur, inconfort et problèmes de santé.
- Faim ou soif.
- Avoir trop froid ou trop chaud.
- Besoin d’aller aux toilettes.
- Rechercher une personne ou un objet perdu.
- Stress et anxiété.
- Expériences passées ou traumatismes.
- Perte de capacité à reconnaître le jour ou la nuit.
- Illusions sensorielles, moments de délire et hallucinations.
- Essayer de fuir les personnes, lieux, situations ou objets qui font peur ou que la personne ne reconnaît plus.
- Changements de routine.
- Ressentir le besoin d'aller travailler (même si la personne est à la retraite), de s'occuper des enfants ou d'accomplir une tâche.
- L'ennui et le besoin de participer à des activités intéressantes.
- Absence de but ou de sentiment d'appartenance.
- Solitude.
Conseils et stratégies
- Encouragez le mouvement et l'exercice dans un environnement sécuritaire pour réduire l'anxiété.
- Suivez la routine habituelle.
- Éliminez les repères visuels (manteau, bourse, chapeau).
- Faites participer la personne à des activités intéressantes.
- Aidez-la à renforcer ses liens avec les choses familières (photos et objets qui rappellent de beaux souvenirs).
- Dites-lui qu’elle est en sécurité.
- Installez des panneaux de signalisation pour l’aider à retrouver son chemin.
Exemple :
Susanne se lève la nuit et se promène dans les corridors de son foyer de soins de longue durée. On la retrouve souvent dans une chambre qui n'est pas la sienne et elle dérange les autres.
À ne pas faire
- Demander à l'infirmière de donner à Susan un somnifère avant d'aller au lit.
À faire
- Réfléchir aux raisons possibles pour lesquelles elle se lève la nuit et se promène dans les corridors.
- Cherche-t-elle quelque chose?
- A-t-elle besoin d’aller aux toilettes?
- A-t-elle soif ou faim?
- A-t-elle trop chaud ou trop froid?
- Se sent-elle seule?
- A-t-elle l'habitude de se lever tôt pour aller travailler ou s'occuper des enfants ou des animaux?
- Ressent-elle de la douleur ou a-t-elle un problème de santé qui l’empêche de dormir la nuit?
- S'ennuie-t-elle?
Ajoutez une touche personnelle et invitante à son environnement (par exemple en décorant la pièce avec des photos et des objets personnels facilement reconnaissables). Cachez hors de son champ de vision les objets qui peuvent lui donner l’idée de sortir de sa chambre (par exemple, ses chaussures et son manteau).
Assurez-vous qu’elle fasse suffisamment d’exercice pendant la journée pour l’aider à mieux dormir la nuit.
Plus de liens et de ressources utiles
Changer de regard : guide pour comprendre les comportements liés aux troubles neurocognitifs par Société Alzheimer de l’Ontario ce guide à l’intention des membres de la famille, des amis et des aidants aide à mieux comprendre les changements de personnalité, d'humeur et de comportement de la personne atteinte d’un trouble neurocognitif.